La maison natale de Charles-Louis Philippe abrite depuis 1937 un musée consacré à la vie et à l’œuvre de l’écrivain (1874-1909), auteur notamment de Bubu de Montparnasse, Le Père Perdrix, La Mère et l’Enfant, Dans la Petite Ville, … C’est une petite maison à la façade étroite, élevée sur 2 étages et encastrée entre 2 autres bâtiments.
Ce musée, restauré en 1994 et labellisé « Maisons des illustres » en 2012 par le ministère de la Culture, respecte l’atmosphère de la maison où Charles-Louis Philippe a vécu jusqu’à l’âge de 22 ans. « Cette maison est tout entière à son échelle; c’est qu’elle était toute petite qu’il en est sorti tout petit », André Gide.
Au rez-de-chaussée, dans la première pièce qui servait de cuisine et chambre parentale, se trouve la bibliothèque contenant ses livres; le tout rapporté de Paris après sa mort (don de sa famille en 2010). Plusieurs panneaux et une vitrine retracent l’enfance et la jeunesse de l’écrivain, : images, photos, dessins, objets, cahiers, ….
Depuis « la chambre de Maman » (La Mère et l’Enfant), on entre dans l’atelier du sabotier « la boutique de mon père est grave et l’on y travaille à notre vie quotidienne ». L’atelier est là avec les outils et le vieil escalier qui monte au premier étage. Le jeune Philippe enviait cette pièce qui donnait sur la petite cour, symbole de la vie familiale heureuse car délimitée, pure (l’eau du puits) et « fleurie d’amour ».
Au premier étage, la chambre de l’écrivain est restée telle qu’il l’a habitée. « A 12 ans, je vécus dans ma petite chambre d’en haut (La Mère et l’Enfant) ». Livres de prix, armoire lingère, petit bureau, tout est là, même le fauteuil, symbole des maladies qui ont harcelé sa vie.
Dans la chambre de Louise, plus vaste, des panneaux présentent les analyses et documents sur les œuvres de Charles-Louis Philippe et celles de ses amis, André Gide, Valéry Larbaud, Léon-Paul Fargue, Francis Jourdain, Léon Werth, Lucien Jean, Henri Vandeputte et Jean Giraudoux. Cette pièce regorge de documents et photos dont celles de Carnetin, lieu de villégiature pour les week-ends entre 1904 et 1907. Là se forgèrent des amitiés humaines et littéraires solides, admirables, citées par tous les biographes de l’écrivain. On peut découvrir les multiples dessinateurs qui illustrèrent Bubu de Montparnasse, dont
André Dunoyer de Segonzac (90 eaux-fortes, certaines sont exposées dans le musée).